Association Pétrocorienne pour l'Étude et la Pratique des Arts Martiaux Historiques Européens
Pour réaliser notre étude et notre pratique de l'abrazare et de l'armizare ( AMHE ) nous nous basons sur ce que l'on appelle des "sources".
Une source peut être directe (enseignement de l'art martial par le maître directement) ou bien indirecte (témoignages de la pratique de l'art martial dans divers contextes).
Il existe de nombreux traités sur le combat médiéval et l'escrime médiévale, dans notre cas nous nous basons en premier lieu sur les manuscrits écrits par le maître d'armes Fiore Dei Liberi :
Vous retrouverez les traductions, retranscriptions et d'autres informations sur le site de la FFAMHE : https://www.ffamhe.fr/wiki/Fiore_dei_Liberi

L’étude des traités du maître Fiore dei Liberi constitue le cœur de notre pratique martiale. Mais pour mieux en comprendre la portée — technique, morale, sociale — il est essentiel de croiser son enseignement avec d’autres sources de son époque.
Ces sources dites « indirectes » ne traitent pas nécessairement d’arts martiaux techniques, mais elles offrent un éclairage précieux sur :
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La culture chevaleresque dans laquelle s’inscrit Fiore ;
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Les valeurs morales, religieuses et politiques du combat ;
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Les rituels judiciaires ou militaires associés au duel.

Jean II le Meingre, dit Boucicaut (v. 1366–1421)
Maréchal de France et contemporain exact de Fiore, il fut célèbre pour son duel contre un chevalier italien lui-même un élève de Fiore lui-même. Le Livre des faits de Boucicaut éclaire sur :
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L’hygiène de vie du chevalier ;
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L’importance de la discipline corporelle et spirituelle ;
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Le rôle du duel dans la construction de la vertu chevaleresque.

Geoffroi de Charny (mort en 1356)
Auteur du Livre de chevalerie, il insiste sur :
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La dimension morale et intérieure du combat loyal ;
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Le sacrifice de soi pour une cause juste ou pieuse ;
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La valorisation de l’effort et de l’honneur dans les arts de la guerre.

Ramon Llull (1232–1316)
Philosophe catalan, précurseur de la pensée chrétienne du combat, il propose une théorie structurée de la guerre juste, des vertus du chevalier, et du rapport entre combat physique et combat spirituel. Son Livre de l’Ordre de chevalerie sert de socle éthique.
L’association Perigüers Estocada développe un enseignement complet des arts martiaux historiques européens (AMHE) en s’appuyant sur les traités de Fiore dei Liberi et sur l’étude des sources chevaleresques du XIVe et XVe siècle. Nous pratiquons l’escrime ancienne à Périgueux, avec des cycles de lutte, dague, épée longue et lance, dans une démarche à la fois historique, martiale et sportive. Pour toute personne intéressée par le combat médiéval en Dordogne, notre travail vous propose une porte d’entrée rigoureuse et vivante dans l’univers du combat du Moyen Âge.