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Les Arts Martiaux Historiques Européens (AMHE) sont l'étude et la pratique des arts martiaux pratiqués en Europe de l'Antiquité jusqu'à la Première Guerre Mondiale.

Chez Perigüers Estocada! nous nous concentrons sur le combat médiéval à travers l'abrazare (art du combat sans arme) et l'armizare (l'art du combat en armes) enseignés par le maître d'armes italien Fiore Dei Liberi au XIVème siècle.
De la lutte à l'escrime médiévale à l'épée longue en passant par la dague et la lance, le maître Fiore Dei Liberi nous propose un art martial très complet et abouti. 

Lutteurs

La dague (abrazare et armizare)

"Ils en viennent à la dague, que Dieu leur vienne en aide."

à mi-chemin entre l'abrazare et l'armizare (le combat en armes), le combat à la dague accompagne presque exclusivement la lutte.

Tout comme pour les épées, il y autant de dague qu'il peut y avoir de contextes d'utilisation.

Dans le cas présent, le maître Fiore Dei Liberi utilise la dague aussi bien pour se protéger que faire des clés ou bien donner des coups d'estoque.

"Que chacun se méfie du dangereux couteau. Contre celui-ci, les bras, les mains et les coudes doivent aller rapidement. Et toujours faire l'une de ces cinq choses, qui sont ôter la dague et frapper, briser les bras et les lier et le mettre au sol. Et ne renonce jamais à l'un ou l'autre de ces cinq jeux. Celui qui sait se défendre protègera sa personne."

Deux combattants d'escrime médiévale à l'épée longue

La lutte (abrazare)

Le combat à bras le corps

La lutte, ou "abrazare" (littéralement "embrassade"), est un des arts martiaux enseignés par le maître Fiore Dei Liberi dans ses traités, il est la base et la finalité de beaucoup de jeux.

"Et nous commencerons à la lutte au nom de Dieu et de Sire Saint Georges, bon chevalier.
La lutte veut 7 choses qui sont la force, la rapidité des mains et des pieds et les prises avantageuses et les bris et les clefs et les percussions et les blessures selon ce que vous voyez dans les figures dépeintes, et surtout dans les jeux qui consistent à gagner les prises, chacun avec son savoir et sa malice."

 

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L'épée longue (armizare)

L'arme emblématique des chevaliers

Arme emblématique par excellence de la chevalerie, l'épée longue est sans conteste l'arme la plus pratiquée dans le milieu des Arts Martiaux Historiques Européens.

Maître Fiore Dei Liberi nous enseigne à travers ses traités le maniement de cette arme à l'aspect simpliste mais pourtant sophistiquée.

Que ce soit en "zogho largo" (jeu long, à la pointe de l'épée), en "zogho stretto" (jeu court, à portée de bras) ou bien armure ou à cheval, il s'agit bien là d'une arme très polyvalente.

"Je suis l’épée, mortelle contre toutes les armes, ni lance, ni hache, ni dague ne valent rien contre moi. Je peux me faire longue ou courte, être infatigable, et venir au jeu étroit, et venir au désarmement et venir à la lutte, mon art consiste à tourner et à lier, je sais bien comment couvrir [...]. Celui qui s’oppose à moi, je le fais languir.
Et je suis Royale et je maintiens la justice, je fais croître la bonté, et je détruis la malice. Celui qui examinera comment faire ma Croix, par des faits d’armes je le ferai célèbre et envié." 

La lance (armizare)

Aussi ancienne que la nuit des temps

La lance est une arme qui accompagne l'humanité depuis des temps immémoriaux, et on la retrouve dans toutes les civilisations. Elle fut utilisée (de manière anecdotique certes) jusqu'à la Première Guerre Mondiale.
Arme facile à confectionner et relativement peu coûteuse, son maniement n'en requiert pas moins beaucoup d'entraînement.

"Ici commence l’art de la noble arme qu’on appelle la lance, elle s’utilise au début de la bataille à cheval et à pied. Avec sa belle hampe et sa grande pointe polie, celui qui la regarde doit être ébahi. Elle fait des estocs grands, forts et dangereux. Et avec un seul elle peut donner la mort. Et si elle remplit son devoir du premier coup, elle chasse les soucis de la hache, l’épée et la dague."

Deux combattants d'escrime médiévale à la lance
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